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mercredi 11 juillet 2012

Langage de charretier




Où : métro parisien, ligne 6.
Quand : il y a quelques semaines.

J'étais à Charles de Gaulle Etoile, terminus de la ligne. Je monte tranquillement dans le premier wagon, juste derrière le chauffeur, pour être au plus près de ma sortie mais aussi par flemme d'aller plus loin sur le quai. Et oui, on est parisien où on n'l'est pas ! 

Le signal sonore retentit, un mec avec sa valise se faufile entre les portes. Forcément il reste coincé (et oui, encore un).  Il insiste, crie, hurle, force les portes comme il peut et finit par réussir à s'engouffrer dans la rame du métro. Toute cette scène s'étalant sur de longues secondes, faisant perdre le temps des gens qui sont là, prêts à partir et regardant ce qu'il se passe d'un air ahuri.

Finalement, le monsieur tout énervé se met à hurler après le chauffeur du métro, à l'insulter de tous les noms d'oiseaux qui lui passent par la tête. Ayant ma musique sur les oreilles, je devine plus qu'autre chose ce que ce malotru hurle mais cette scène est tout simplement insupportable. A quoi bon se mettre dans un état pareil alors que ce monsieur s'est mis lui-même dans cette situation et qu'un autre métro allait arriver quelques minutes après ?! Surtout lorsqu'on est à la première station d'une ligne, le débit est rapide. Je ne comprenais pas...

Bref. Monsieur Charretier s'énerve jusqu'à la station suivante (un peu plus d'une minute donc, quand même hein...). Station où le chauffeur descend. Et là, Monsieur Charretier descend sur le quai, hurle encore pluuuus après ce pauvre chauffeur qui après tout, n'a fait que son travail ! 

Tous les voyageurs du wagon et moi-même le regardons avec de grands yeux. Je me suis dis qu'il allait nous claquer entre les pattes ce bon monsieur, à s'exciter comme ça tout seul. 

Le métro repart, et le charretier de service continue à s'énerver, encore et encore... Là une dame intervient et, de ce que je comprends, lui dit que ça ne sert à rien de se mettre dans des états pareils et surtout, de déblatérer des insultes pendant 20ans. Seulement là, je dois descendre. 

Je n'aurais pas le fin mot de l'histoire. 

Mais une fois de plus, la nature humaine m'aura bien surprise. Se mettre dans un état de stress, de nerfs, pour quelques minutes... Taper dans la porte et insulter un "pauvre innocent" parce qu'on n'assume pas ses conneries et qu'on s'est tapé la honte de sa vie (accessoirement)... Vraiment, tout ça me dépasse. Je ne le dirais jamais assez mais sérieux les gars, dans le métro, cool !!!

La cerise.
Dessin : Bryce.

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